Texte des Siete canciones populares espanolas, de Manuel De Falla traduits en français.
Soprano : Odile Heimburger
El paño moruno
Al paño fino en la tienda, una mancha le cayó.
Por menos precio se vende, porque perdió su valor.
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Au beau tissu dans la boutique, une tache est tombée.
Il se vend désormais à plus bas prix, car il a perdu sa valeur.
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Seguidilla murciana
Cualquiera que el tejado tenga de vidrio,
no debe tirar piedras
al del vecino.
¡Arrieros semos!
¡Puede que en el camino nos encontremos!
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Celui qui a le toit
fait de verre,
ne doit pas jeter de pierres sur celui du voisin.
Nous sommes muletiers !
Il se pourrait qu’en chemin nous nous retrouvions !
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Asturiana
Por ver si me consolaba, acerquéme a un pino verde, por ver si me consolaba.
Vi que lloraba la rama al ver que yo lloraba.
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Pour voir si je me consolais,
je m’approchai d’un pin vert, pour voir si je me consolais.
Je vis que la branche pleurait
en me voyant pleurer.
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Jota
Dicen que no nos queremos porque no nos ven hablar;
a tu corazón y al mío
se lo pueden preguntar.
Ya me despido de ti,
de tu casa y tu ventana,
y aunque no quiera tu madre, adiós, niña, hasta mañana.
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On dit que nous ne nous aimons pas
parce qu’on ne nous voit pas parler ;
mais ton cœur et le mien peuvent en témoigner.
Je prends congé de toi,
de ta maison et de ta fenêtre,
et même si ta mère ne veut pas, adieu, ma belle, à demain.
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Nana
Duérmete, niño, duerme, duerme, mi alma, duérmete, lucerito
de la mañana.
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Dors, enfant, dors, dors, mon âme, dors, petite étoile du matin.
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Canción
Por traidores, tus ojos, voy a enterrarlos;no quiero que te miren, que te miren llorando. Tú me juraste quererme y amarme, y no me cumples.
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Pour traîtres, tes yeux, je vais les enterrer ;
je ne veux pas qu’ils te regardent,
qu’ils te voient pleurer.
Tu m’as juré
de m’aimer et de m’aimer encore,
et tu ne tiens pas parole.
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Polo
¡Ay!
¡Ay!
¡Ay!
¡Que la pena me mata! ¡Ay!
¡Ay!
¡Ay!
¡Malhaya el amor, malhaya!
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Ah !
Ah !
Ah !
La douleur me tue ! Ah !
Ah !
Ah !
Malheur à l’amour, malheur !